lundi 15 juin 2009

Mes motivations ou éléments déclencheurs de ma sensibilité à la protection de l'environnement

Ce billet cherche avant tout à répondre à la question suivante : quel a été l'élément déclencheur qui explique ma sensibilité et mes convictions pour la protection et le respect de l'environnement ?

Pour répondre à cela, je pense qu'il faut retourner quelques années en arrière : mon arrivée au Québec.
Changer de culture et de pays n'est pas chose aisée, surtout lorsque le voyage prend des allures de séjour de longue durée (je suis restée 2 ans et demi là-bas).
S'adapter à une nouvelle culture commence par une observation minutieuse des mœurs et coutumes du pays ; chose que j'ai faite durant les 3 premiers mois. Je me suis ainsi imprégnée de cette culture colorée par cet accent si atypique et ses magnifiques espaces... Car une chose est sûre, les canadiens en général et les québécois en particulier n'ont rien à envier aux paysages européens (même si beaucoup nous disent adorer l'Europe).
Vivre là-bas nous oblige à être plus proche de la nature pour pouvoir profiter pleinement des richesses de cette province qui évoluent au fil des saisons. Parallèlement à la découverte de ce splendide territoire, j'ai tenté de reproduire leurs schémas de vie afin de m'assurer une bonne acclimatation et une bonne intégration. Mais début 2006, ma vision des choses bascule. En ayant intégré leurs habitudes, plusieurs éléments me frappent:

Tout d'abord, leurs utilisations importantes de véhicules motorisés. Étant donné les grandes distances qui caractérisent ce pays, les québécois utilisent beaucoup de véhicules à moteur quelque soit la saison et quelqu'en soit la raison. Ils utilisent donc voiture, moto, 4X4, pick-up mais aussi skidoo (motoneige) et quad pour se déplacer pour leurs loisirs ou pour aller chercher un peu de nourriture au bout de la... rue.
Je sais qu'en France, cette habitude n'ai pas moindre non plus (malheureusement) mais nous avons la chance d'avoir le TGV !! Pour des raisons de coût, et à cause des grandes distances et de la rudesse du climat, l'alternative ferroviaire est très peu répandue au profit de l'avion mais surtout de la voiture. Aussi, fait non négligeable, les voitures (notamment) sont amenées à rouler jusqu'à 200 000 km durant leur "vie"; or, nous savons qu'un véhicule, passé un certain kilométrage, pollue beaucoup plus qu'une voiture neuve...

Ensuite, le gaspillage et le suremballage des produits de grande consommation. Leurs modes de consommation (même si beaucoup se vexent à l'évocation de cette idée...) sont fortement copiés sur leurs voisins américains. Et dans ces habitudes, l'utilisation du polystyrène expansé en est gargantuesque ! Il sert à boire son café ou son potage, à transporter son burger ou autre repas, à conserver la viande, le poisson, le fromage, les légumes, les fruits (...) lors des courses alimentaires. Certes ses qualités sont non négligeables puisque le polystyrène garantit l'isothermie, la résistance au choc et la légèreté. Cependant, il a comme défaut principal de ne pas se recycler du tout !
En plus de cela, il n'est pas rare d'acheter un produit qui soit sous 2 voire 3 emballages différents ! Les québécois étant habitués à prendre leur lunch sur leur lieu de travail, ils privilégient les formats individuels pour en faciliter l'utilisation et le transport. Les poubelles sont ainsi vite débordées de plastiques non recyclables...

Enfin, une consommation destructurée par rapport aux saisons et peu regardante sur le respect de l'environnement et de la santé. Je conçois qu'un hiver de 5 à 7 mois ne favorisent pas l'agriculture locale durant une bonne partie de l'année. Cependant, les produits importés proviennent de pays lointains mais aussi peu scrupuleux par rapport à l'utilisation des pesticides! Ainsi, il n'est pas rare de voir arriver en plein hiver des fruits et légumes du Mexique, Chili ou autre pays sudaméricain mais aussi des Etats-Unis. C'est ainsi que ces produits complétement formatés pour être beaux, brillants, propres et bien portants, m'ont fait prendre conscience des manipulations réalisées en amont pour obtenir de tels résultats (utilisation de produits chimiques pendant et après récolte, transport routier des produits).
Par ailleurs, la présence d'OGM, de graisse hydrogénée et de gras trans dans beaucoup de produits m'a forcé à jeter un oeil scrupuleux sur toutes les étiquettes avant d'acheter... J'ai ainsi fini par ne consommer que des produits biologiques, locaux et naturels ; habitude que j'ai conservée en revenant en France.

En conclusion, je dirais que c'est certainement la fusion entre mon envie de protéger cette magnifique nature - omniprésente au Canada- et mon effarement devant le manque de respect et le gaspillage des ressources qui ont fait que je me suis penchée à mon niveau sur la problématique de réduction des déchets dans le cadre de mon essai-stage de MBA.

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